Le pire n’était pas sûr. Il l’est maintenant. EDF a confirmé le 4 mai la corrosion sur le circuit primaire principal de trois réacteurs nucléaires du parc. Un avis de l’Autorité de sureté du nucléaire est attendu pour fin mai.
Jusqu’à maintenant, EDF ne parlait que de détection d’un phénomène de corrosion sous contrainte sur le circuit primaire sur les cinq réacteurs nucléaires les plus récents, voire uniquement de suspicion sur neuf autres. « La corrosion est maintenant confirmée sur trois réacteurs, Choox 1, Civaux 1 et Penly 1 », là où les circuits primaires ont été découpés, a expliqué le 5 mai Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire d’EDF, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers à l’occasion de la publication des résultats d’EDF pour le premier trimestre 2022. En revanche, sur les neuf autres, si une première étude par ultra-son indique une corrosion, celle-ci ne serait pas encore certaine. « Il faut encore faire des tests en laboratoires », a précisé Régis Clément.
Prévisions inchangées
Réparer ou remplacer ? EDF attend que l'Autorité de sûreté nucléaire publie d'ici à fin mai un premier avis concernant les solutions qui pourraient être apportées. Mais le directeur adjoint a prévenu qu’il ne pourrait y avoir de réponse unique au traitement du problème, et qu’elles seront plutôt spécifiques à chaque réacteur.
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Craignant un défaut générique, EDF a prévu d’inspecter l’ensemble du parc de 56 réacteurs, profitant des arrêts pour révision ou chargement de combustible. L’inspection du parc devrait être achevée d’ici à fin 2023. À ce stade, EDF n’anticipe pas officiellement d’autres arrêts non programmés de réacteurs à cause de ce problème de corrosion et maintient ses dernières prévisions de production électronucléaires pour 2022 et 2023, a précisé le directeur financier du groupe Xavier Girre.