Par AFP le 23.07.2021 à 11h22 Lecture 2 min.
Si l'incident qui a touché un réacteur EPR de la centrale de Taishan en Chine se produisait en France, EDF prendrait la décision d'arrêter le réacteur pour examiner le problème, a indiqué le groupe français, co-actionnaire de la centrale chinoise.
Centrale nucléaire de Taïshan, près de Canton
Xinhua via AFP
Si l'incident qui a touché un réacteur EPR de la centrale de Taishan en Chine se produisait en France, EDF prendrait la décision d'arrêter le réacteur pour examiner le problème, a indiqué le groupe français, co-actionnaire de la centrale chinoise. "Au regard des analyses effectuées, les procédures d'EDF en matière d'exploitation du parc nucléaire français conduiraient EDF, en France, à mettre le réacteur à l'arrêt pour caractériser précisément le phénomène en cours et arrêter son évolution", indique EDF, ajoutant que cette décision appartient dans ce cas à l'exploitant de la centrale de Taishan, TNPJVC. "Nous ne sommes pas dans une situation d'urgence", a toutefois précisé le groupe.
Rapporté le lundi 15 juin, l’incident de Taishan a été présenté à EDF par l’opérateur chinois China General Nuclear Power Group (CGN) comme mineur. Pékin a d’ailleurs décidé de ne pas arrêter Taishan 1. Mais cet incident constitue une mauvaise nouvelle pour EDF qui veut convaincre le gouvernement chinois de construire six nouveaux EPR à partir de 2030. EDF misait aussi sur Taishan pour conquérir des marchés à l’étranger. La montée des enjeux climatiques pourrait donner une seconde chance au nucléaire qui émet très peu de CO2 (12 grammes par mégawattheure soit moins que le photovoltaïque).