[Matière à penser] Le combustible fossile le plus néfaste pour le climat, le charbon, a été relancé dans son élan par la guerre en Ukraine. 2023 devrait marquer un nouveau record d’extraction, mais de discrets signes de faiblesse commencent à se faire sentir.
En France, l’approche de l’hiver a encore une fois permis au charbon de grappiller un sursis. Cordemais et Saint-Avold, les deux centrales qui utilisent encore ce combustible sur le territoire métropolitain pourront fonctionner jusqu’à fin 2024 pour soutenir le réseau. Une situation quasi-anecdotique à l’échelle de l’électricité produite en France ou dans le monde, mais qui témoigne d’un étrange retour en grâce du charbon. Le combustible fossile est encore responsable de 42% des émissions de CO2 liées à l’énergie ou l’industrie dans le monde en 2022. Certains pensaient, à tort, son pic d’extraction dépassé il y a une décennie.
«Le marché du charbon, qui était sinistré pour ce qui concerne le charbon thermique (celui utilisé pour produire de la vapeur dans des centrales électriques [soit près de 90% du marché en poids]), est reparti depuis la guerre en Ukraine. Mais il s’agit à mon avis d’un phénomène momentané», rassure tout de même Sylvie Cornot-Gandolphe, consultante en énergie et chercheuse associée au Centre Énergie & Climat de l’Ifri, qui vient de publier une note sur le sujet intitulée «l'ère du déclin a commencé».
De nouveaux projets en Chine
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